Cet exposé nous a révélé que la contamination de l’eau de boisson dans les villes a pour origine la croissance démographique, l’urbanisation anarchique. Il s’agit plus spécifiquement des gestes non hygiéniques tels que les rejets des eaux usées et divers polluants dans les écosystèmes aquatiques. Parmi les indicateurs biologiques de la contamination de ces eaux figurent les protozoaires responsables de nombreuses maladies, principalement les gastroentériques. Ces protozoaires constituent la composition animale du règne des Protistes, eucaryote et hétérotrophes. En fonction du type de déplacement on a les rhizopodes ou amibes, les flagellés, les Sporozoaires et les Ciliés.


Les effets sur la santé découlant de l’exposition aux kystes et aux oocystes de Giardia et de Cryptosporidium, comme ceux d’autres organismes pathogènes, dépendent des caractéristiques de l’hôte, de l’agent pathogène et de l’environnement. L’état immunitaire de l’hôte, la virulence de la souche, l’infectiosité et la viabilité du kyste ou de l’oocyste, ainsi que le degré d’exposition, sont tous des facteurs déterminants de l’infection et de la maladie. L’infection par Giardia ou par Cryptosporidium peut causer des effets aigus et chroniques sur la santé. Giardia et Cryptosporidium sont des causes fréquentes d’éclosions de maladies d’origine hydrique et ont été associés à des eaux de surface traitées de façon inadéquate et à des eaux de puits non traitées. Giardia est le protozoaire entérique le plus souvent signalé dans le monde et principalement dans les pays en développement. Les protozoaires entériques peuvent avoir des effets immédiats et à long terme sur la santé. Giardia cause une infection intestinale appelée « giardiase », ou « lambliase ». Cryptosporidium est à l’origine d’une infection semblable, la cryptosporidiose. Dans les deux cas, les symptômes comprennent : des nausées ; des diarrhées ; des crampes abdominales ; une perte de poids ; des vomissements ; des frissons ; des maux de tête ; de la fièvre.

Le principal objectif du traitement de l’eau dans le cas de l’élimination des protozoaires consiste à réduire le nombre de germes causant les maladies et les facteurs annexes afin de ramener l’eau à un niveau acceptable pour les consommateurs. Les désinfectants chimiques les plus répandus et les plus utilisés de l’eau est le chlore et ses dérivées. Cependant, le traitement au chlore de l’eau contaminée par les protozoaires est limité car les protozoaires ont une sensibilité moyenne au chlore. Pour pallier à cela il existe des procédés mécaniques tels que la filtration sur membrane et l’utilisation des UV.

Il existe 04 procédés de filtration sur membrane : la microfiltration (MF) ; l’ultrafiltration (UF) ; la nanofiltration (NF) ; l’osmose inverse (OI). Cependant ces méthodes ne sont pas facilement accessibles au niveau des ménagers. Pour paliers à cela, il est conseillers à l’échelle domestique la désinfection de l’eau aux UV telle que l’approche SODIS (Solar disinfection) car c’est une méthode qui n’altère pas le goût ou l’odeur de l’eau ; son efficacité est indépendante de la température et du pH et elle est très efficace pour l’élimination à la fois des bactéries, des virus et des protozoaires. Toutefois, il est préconisé la prévention par la protection des ressources et traitement de l’eau destinée à la consommation ; l’éducation sanitaire sur les facteurs de risque et soutenir le recherche et l’évaluation de nouvelles molécules.